Grace Kelly, Princesse de conte de fées moderne

Aujourd'hui je suis allée voir (enfin !) l'exposition consacrée à Grace Kelly (actrice hollywoodienne devenue princesse de Monaco) à l'Hôtel de Ville.

Plusieurs fois repoussée, j'ai enfin affronté la foule pour visiter cette magnifique exposition qui, après avoir fait une halte à la Principauté, s'est posée dans notre capitale.
Je ne pensais pas que ce serait aussi dur (2h30 d'attente)... mais cela valait vraiment la peine.

En effet, pour la première fois étaient montrés au public divers objets et effets personnels :
de sa correspondance, à son Oscar reçu pour sa prestation dans UNE FILLE DE PROVINCE, en passant par ses robes, ses photos de famille. On y voit une petit blondinette très souriante et rieuse entourée de ses parents et ses frère et soeurs.

En apparence, une vie insouciante et une famille aimante. En vérité, des parents très stricts dont la vie était centrée sur l'activité sportive. Contraitement à ses aînés, la petite Grace révèle une faille : une myopie très accentuée. Le sport ne la passionne guère. Elle se tourne alors vers les livres, au grand dam de ses parents. Quand elle décide de s'inscrire à une grande école d'art dramatique de New York, ils la mettent en garde, en vain. Pour payer ses cours, Grace devient mannequin. De là, elle acquiert sa démarche assurée, son port de reine. On la remarque rapidement : Hollywood lui ouvre ses portes. Elle en devient l'impératrice.
Hitchcock en fait sa muse : une blonde en apparence froide (en apparence seulement). Il dira d'elle qu'elle est le "feu sous la glace" (ndlr). Les rôles s'enchaînent. Sa gloire est à son apogée.

Lorsqu'en plein tournage de LA MAIN AU COLLET (Hitchcock, 1955) dans le Sud de la France, PARIS MATCH la sollicite pour un reportage photos en présence d'un certain Rainier, Prince héritier d'une petite Principauté totalement inconnue de la jeune femme, Grace hésite. Finalement, ils sont tous les deux impressionnés par l'un et l'autre. On connaît la suite. Grace abandonne sa carrière cinématographique pour épouser un Prince...

Le conte de fées est en marche.

Le mariage est célébré en 1956 et sera "couronné" de trois naissances : Caroline (23 Janvier 1957), Albert (14 Mars 1958) "Prince héritier", et Stéphanie (1er février 1965).
Dans l'exposition, on peut découvrir, avec beaucoup d'émotions, la fameuse robe de mariée, le plan de table du mariage, des films familiaux, les photos des enfants, et divers mots d'amour adressés à leur "maman chérie" (ndlr). Malgré l'affection réciproque de Grace pour ses enfants, ce qui ressort de ses dernières années, c'est son air triste. Son visage radieux et lumineux a fait place à un visage légèrement bouffi (boulimie chronique, médicaments) et à de grands yeux tristes parfois absents.

Malgré tout, Grace restera cette femme racée, aristocratique, timide au point d'en paraître parfois froide, qui a toujours pris son travail au sérieux : que ce soit en tant qu'actrice que princesse.

Le mot de la fin appartient au Commissaire de l'exposition :
"La mort prématurée de la Princesse Grace survenue il y a vingt-cinq ans l’a inscrite dans la lignée des destins de légende en lui conférant le rayonnement intemporel des contes de fées. Cependant celui dont la Princesse Grace est l’héroïne est sans doute l’un des plus émouvants car c’est le dernier d’autrefois et le premier des temps modernes".

Comments

[niki]

Heureusement que je suis allée voir cette superbe expo et je partage ton émotion et ton plaisir à la découverte de la vie plus intime de cette très belle femme et actrice et princesse de légende!