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Le fabuleux destin d'une Catwoman parisienne
Le fabuleux destin d'une Catwoman parisienne
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11 février 2008

Les faussaires

Inspiré de faits rééls, ce film raconte une période de la Seconde Guerre mondiale très peu connue : l'opération Bernhard. Il s'agit pour les Nazis de réunir des prisonniers juifs, graphistes ou imprimeurs dans la vie civile, dans un camps de concentration et de les obliger à fabriquer des faux billets de banque anglais et américains en vue de provoquer l'inflation et de sortir vainqueurs de la guerre.

Réalisé avec très peu de moyens, ce film permet de (re)découvrir (loin s'en faut) une autre facette de l'Histoire de l'Allemagne nazie. Il pose l'éternelle question du choix entre la survie de l'espèce (sauver sa peau coûte que coûte) et la survie d'une idée (affirmer son anti-nazisme). Autrement dit, collaborer ou mourir. Ce problème du choix est matérialisé dans le film par deux personnages : Salomon Sorowitsch, dit "Sally", artiste spécialisé dans la réalisation de faux, et Adolf Burger, prolétaire et fervent opposant au régime nazi.

Ce film est d'ailleurs adapté du livre éponyme d'Adolf Burger, qui précise qu'il a fallu attendre des années pour que cette affaire ne soit révélée :

"Les Anglais ont interdit que l'on parle de toute cette affaire au procès de Nuremberg. L'économie britannique aurait fait faillite si cette affaire avait éclaté au grand jour après la guerre. Les gens n'ont jamais su jusqu'à aujourd'hui qu'autant de livres sterling avaient été contrefaites. Maintenant que le film sort en salles, les gens vont apprendre que les nazis n'étaient pas seulement des meurtriers mais aussi des faussaires."  (source : allociné.fr)

Ce qui est intéressant avec ce film, c'est que le réalisateur (Stefan Ruzowitzky) ne prend pas de parti pris. Il montre clairement les arguments de ses deux personnages principaux mais laisse au spectacteur le soin de choisir, si je puis dire, son camp. Il amène une véritable réflexion.

Nommés à l'Ours d'Or de Berlin, LES FAUSSAIRES viennent de remporter le Grand Prix du Film Allemand.

Après GOOD BYE LENIN ! (Wolfgang Becker, 2003) et LA VIE DES AUTRES (Florian Henckel von Donnersmarck 2007), nous assistons véritablement à la renaissance du cinéma (d'une conscience ?) allemand(e)...


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